L’ennui a ses vertus pour faire danser l’imaginaire. Le chorégraphe et danseur Sylvère Lamotte plonge dans ses souvenirs d’enfance pour embarquer vers une terre de rêverie. Avec cinq danseurs à ses côtés, dans une odyssée ludique, il triomphe du temps qui s’étire.
Les dimanches après-midi sans fin, l’attente du gouter, « j’sais pas quoi faire ! »… Sylvère Lamotte s’est reconnecté à ces instants de son enfance qui semblaient interminables. Pour tromper l’ennui, il se mettait à danser, le corps en mouvement devenant une source inépuisable de détournements créatifs. Chez Sylvère Lamotte, l’ennui s’éprouve seul ou en groupe, dans toutes les situations et toutes les positions. Loin de l’immobilité, la danse est vive et engagée. À partir d’objets et de gestes du quotidien, les six danseurs sur scène défient le temps qui passe. Les corps se lancent, s’entremêlent, se heurtent, virevoltent et jouent ensemble. Les pitreries deviennent bêtises. La rêverie s’installe, tout devient possible.