Révélation des Victoires du jazz en 2021, Sélène Saint-Aimé présente en quintet le répertoire de son nouvel album. Dans les accords de sa contrebasse, des accents vaudous venus d’Haïti, un soupçon de Louisiane, pulsés par son chant et des rythmes caribéens.

Sélène Saint-Aimé s’est aguerrie dans les clubs new-yorkais, sous la houlette du saxophoniste américain Steve Coleman. La jeune musicienne s’est forgée depuis une identité musicale nourrie de voyages et de ses racines créoles et africaines. Avec Potomitan, Sélène Saint-Aimé invoque son héritage caribéen. La contrebassiste, également poète, partage sur scène un folklore au lyrisme surprenant, vivifié par l’improvisation et une parfaite alchimie entre les cordes de son instrument et sa voix voluptueuse. En français ou en anglais, elle joue et chante aussi dans une troisième langue qui lui est propre.

Une transe mystique s’échappe de ses douces mélopées, imprégnées de longues conversations avec sa grand-mère paternelle, de souvenirs d’enfance et de la force des femmes antillaises. Pour orchestrer ce voyage musical, la jeune femme s’entoure d’une formation de grande tenue : violoncelle, saxophone, tambour bèlè martiniquais et trompette.