Sous le regard tutélaire de l’avocate féministe Gisèle Halimi, Estelle Meyer a le verbe incandescent. La comédienne fait de la scène un espace de libération pour tisser un puissant récit musical et initiatique. Ou comment échapper à toute prédestination et devenir libre de son destin.

Partir d’une cause intime pour faire avancer le tout. Ce fut le credo et le combat de Gisèle Halimi qui, en pleine guerre d’Algérie, défendit la militante indépendantiste Djamila Boupacha, violée et torturée par l’armée française. Dans une création, née de sa découverte « époustouflée » des textes et des plaidoiries de l’avocate, la comédienne et chanteuse Estelle Meyer reprend l’injonction à son compte. Reliant sa propre histoire et ses blessures intimes au parcours de cette grande figure du féminisme, et à ceux de ses clientes, elle revisite en sororité le long chemin vers la libération du féminin. Sa parole émancipatrice combine tous les registres : récit autobiographique, adresse directe au public, sans oublier chant, poésie et musique. Tel un poème antique, elle dit toutes les premières fois d’une petite fille, de sa naissance jusqu’à aujourd’hui.

Conception, écriture, interprétation Estelle Meyer Mise en scène et dramaturgie Margaux Eskenazi Piano, clavier Grégoire Letouvet (en alternance avec Thibault Gomez) Batterie, percussions Pierre Demange (en alternance avec Maxime Mary)

Tout chez Estelle Meyer captive : sa présence, son naturel, sa puissance poétique.

LE CANARD ENCHAÎNÉ

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