Quand la musique sacrée flirte avec le burlesque. Suivant la suggestion du facétieux Rossini, Jos Houben et Emily Wilson s’aventurent, avec dix-sept chanteurs, choristes, comédiens et instrumentistes, sur le territoire du sacré pour en exalter joyeusement le rituel.
L’ultime chef-d’œuvre de Rossini est considéré parmi les plus novateurs de la musique sacrée. Si cette musique respecte tous les codes de l’œuvre religieuse, elle porte cependant un sens de la dérision, en un subtil équilibre entre le sérieux et le sourire. Pour donner une forme théâtrale et musicale aux textes liturgiques, Jos Houben et Emily Wilson, experts en humour scénique, ont imaginé un foisonnement d’images insolites, un univers de l’absurde quotidien, quelque part entre Jacques Tati, Charlot et Les Deschiens.
Dans le décor d’un gymnase aux allures de vieille brocante, des personnages déambulent, agents d’entretien, basketteurs, musiciens, vendeurs et acheteurs se croisent en provoquant des situations incongrues. Au son d’un accordéon et d’un piano, les artistes du choeur de chambre Mélisme(s), dirigés avec humour par le chef Gildas Pungier, donnent une ampleur théâtrale à la partition bouleversante de Rossini.