C’est la rencontre percutante du Red Desert Orchestra d’Ève Risser et du sextuor malien mené par la griotte Naïny Diabaté. Deux formations conduites chacune par une femme, pour un cocktail savamment dosé, entre Afrique et Occident.

Prenez l’univers très personnel de la pianiste et compositrice Ève Risser, passée par le classique, le jazz, le contemporain. Ajoutez les sonorités hypnotiques de son orchestre, le Red Desert Orchestra. Mixez le tout avec l’énergie mandingue du Kaladjula Band conduit par la griotte malienne Naïny Diabaté, par ailleurs l’une des rares femmes à pratiquer le bolon, une harpe-luth à trois cordes.
Vous obtenez un résultat emballant, qui conjugue les talents et l’engagement de deux femmes aux parcours très divers et pourtant complémentaires. Les propositions rythmiques et mélodiques de la première, nourries de plusieurs séjours sur le continent africain, ont été enrichies par les improvisations et les chants traditionnels de la seconde. Sur scène, leur rencontre tient de l’évidence. Leurs seize musiciennes et musiciens partagent un même désir de renverser les frontières et d’aller à la découverte. Jouant, chantant, dansant ensemble, pour un spectacle où l’humain tient autant de place que l’art.