Imaginez le répertoire de Brigitte Fontaine, repris au banjo et à la gadulka, un violon d’origine bulgare. C’est la formule unique en son genre que propose le duo de musiciens et chanteurs du groupe Horla.
Pauline Willerval a plongé, violoncelle au dos, dans les musiques populaires des Balkans et du Moyen-Orient. Jack Titley a grandi au son du banjo et de la country bluegrass en Grande-Bretagne. C’est sur les bancs de la Kreiz Breizh Akademi que ces deux-là se sont rencontrés en 2015. Après une aventure ébouriffante dans l’univers du bluesman Skip James, les deux complices récidivent. Ils rendent hommage cette fois à l’indétrônable Queen of Kékéland : Brigitte Fontaine, l’irrévérencieuse décalée qui a su réconcilier les hippies, les punks et les surréalistes. Pourfendeuse du patriarcat avant #MeToo, marraine d’une scène musicale internationale, Brigitte Fontaine reste la plus subversive des artistes français. Cette éternelle insoumise a toute sa place dans le cœur du duo Horla. L’abondance notoire des œuvres de Brigitte Fontaine, qui s’est aventurée dans une multitude à peine croyable d’esthétiques musicales, laisse une liberté savoureuse au duo quant au choix des chansons.