La comédienne Hatice Özer invite sur scène son père, artiste des villages et des steppes d’Anatolie. Aux récits et questions de l’une, répondent les chants et les contes de l’autre. Cette confidence à deux voix, en forme de cabaret oriental intime, entrecroise les émotions.
C’est l’histoire d’une fille obsédée par la perte. Que restera-t-il, après la mort du père, des mille et une histoires, de la musique et des rituels dont ce dernier est le dépositaire ? Jadis, sur sa terre aride d’Anatolie, Yavuz Özer était un fameux conteur et interprète de saz, un luth oriental à long manche. Depuis, installé en Dordogne auprès de sa famille, il a réservé son talent hors pair à la communauté turque locale.
Jusqu’à ce jour de 2018 lorsque Wajdi Mouawad, l’a invité à venir chanter avec sa fille, la comédienne Hatice Özer (remarquable interprète dans Désobéir). De cette première scène partagée est né un spectacle mélancolique et joyeux qui rapproche délicatement deux générations. En préparant un thé, en transformant le plateau en une terre rouge semée de fleurs, celle qui a grandi en France reconstitue le monde perdu de l’exilé. Et offre à ce dernier un écrin précieux, sensible, où chanter l’exil et la poésie.
Information du 19 septembre
La représentation du vendredi 21 mars est avancée à 18h30.
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