Editorial

Cette saison s’en va vers vous comme une vague de rire, écumante d’ironie, gorgée de force joyeuse. Porteuse de ressacs et de bouillonnements imprévus, elle part à l’assaut de son temps pour en chavirer les certitudes, nous enivrer de sensations et d’idées, presque à en perdre la raison, et nous hisser à de surprenants aperçus. Laissez-vous porter, aiguisez vos curiosités, allez au-devant des rencontres !

Auprès des grands rendez-vous, vous attendent des cheminements plus singuliers, des lieux nouveaux, des contrastes, des partenaires enthousiastes qui dessinent une géographie du Finistère Sud. Des vies étonnantes s’y racontent, elles vont au-delà des obstacles et du probable, pour mieux nous exposer leur vérité. Orphée s’y précipite et les anges y sont jaloux de nos humaines conditions. L’art ne cesse de se réinventer, il est plus que jamais divers, et la précarité à laquelle on l’expose, autant que d’autres biens publics, n’empêche pas qu’il soit entreprenant. Les plus infimes de ses tentatives ont un intense éclat, comme les myosotis. Et elles semblent nous appeler de l’autre nom que portent ces fleurs du printemps : « ne m’oublie pas ! ».

Vincent Léandri, directeur